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 Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-

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MessageSujet: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptySam 21 Sep - 17:14

Vitto Lumière


Nom : Lumière
Prénom(s) : Vitto
Âge : 13 ans
lieu de naissance : Difficile à dire. Ne pouvant s'en rappeler et personne pour lui répondre. Il suppose dans l'enceinte de Maria.
Sexualité : Hétérosexuel par défaut. Foncièrement, il ne s'est jamais encore posé la question.
Statut : Pauvre, vivant dans les souterrains lorsqu'une âme charitable ne l'héberge pas le temps d'une nuit (ou plutôt d'un jour). Il vit de tout et rien à la fois. Vitto n'hésite pas à chaparder un peu de nourriture chez les marchands, il travaille aux endroits où il peut aider, parfois il sert de passeur d'informations, quitte à entendre des choses qu'il ne devrait pas, il a même travaillé comme rabatteur une fois.
Famille : Pas de connue.
Groupe :Civils


CARACTÈRE

Celui qui avait peur des Titans, de l'Homme, du Soleil.


Vitto est un chien.
Pas le loyal canidé qui même battu continuera de suivre son maître et bourreau, dans sa si grande loyauté. Le beau pur sang droit et fier que tout le monde désirerait avoir pour ami.

Vitto est un chien.
Le bâtard s'arrachant la peau à cause des démangeaisons, des puces. Celui qui rampe dans l'ombre pour éviter les plus gros risquant de lui sauter à la gorge. Qui se jette sur la nourriture abandonnée et l'eau croupie pour apaiser son estomac douloureux. Qui montre les dents lorsqu'une main s'approche trop près pour sa sécurité. Il est même capable de mordre le clébard, lorsqu'il se sent en danger. Attention, seulement s'il ne voit aucune autre solution, ou sous la panique. Il n'est pas fou, Vitto, il connait la faiblesse de ses os. Aussi enragé qu'il semble être, il ne va jamais de front quand il attaque plus grand ou plus nombreux. La méfiance est son quotidien, la crainte est l'ordinaire. Le garçon ne considère pas la peur comme une faiblesse, c'est la montrer qui en est une. Le courageux n'est pas celui qui ne connait pas le frisson. En revanche, la personne terrorisée qui ne le montre pas et qui part au-devant de l'horreur, lui, c'est un véritable courageux.  
Vitto essaye d'être un garçon courageux.

La vie et son histoire l'ont forgé, ses rencontres aussi. Il a apprit à se mordre le poing pour ne pas geindre, à se cacher dans l'obscurité, médisant l'enfant qui demeure au fond de lui. L'impuissant qui tremble. Crachant sur l'envie qu'il a parfois, d'être inconscient et de jouer les pieds dans l'eau sous les rayons du soleil. Lorsque la jalousie le ronge, il prend une grande inspiration, vidant sa tête :  "Arrête de rêver Vitto !". Il n'a pas le temps de jouer et un adulte lui aura raconté que les gens comme lui, lorsqu'ils traînent à la lumière du jour, ils finissent par ressembler à des cadavres brûlés jusqu'à ce qu'ils en meurent pour de vrai. "Comme des chiens et bouffés par les rats ". Vitto ne veut pas être un chien crevé, alors il se bat, se secoue. Pour ne pas se laisser abattre, il s'est même trouvé un nom : Lumière. Parce que même s'il ne peut pas la voir, ça ne veut pas dire qu'elle n'existe pas. Ce n'est sans doute pas son réel patronyme mais, celui-ci a de quoi lui plaire. Vitto peut même dire que c'est son vrai nom, qui ira vérifier après tout ? Ou plutôt qui le pourra ?

Le garçon ne rechigne pas à proférer quelques mensonges, plus ou moins concluants. Il n'est pas le roi des cachoteries, seulement, il sait se débrouiller. Il apprécie s'inventer une vie, surtout face à d'autres personnes de son âge. C'est un moyen de palier à l'envie. C'est aussi une manière de se protéger de quelqu'un qui pourrait s'avérer dangereux. Il sait que l'on touche plus facilement à ceux qui n'ont pas de famille pour les pleurer ni d'amis qui chercheraient à les aider.

Aisé de deviner que le blond n'accorde pas sa confiance au premier venu. Encore moins au deuxième. Ne parlons pas du troisième. Vitto fronce le nez face aux naïfs, ceux-ci ne tiennent jamais longtemps dans les souterrains. Il préfère d'ailleurs les éviter. Les "gentils" se remarquent facilement et les vautours se jettent dessus pour les picorer jusqu'à la moelle. Se faire remarquer est la dernière chose que Vitto désire. Occasionnellement, il lui arrive de faire preuve d'altruisme. Lorsque la corde sensible est touchée et qu'il n'arrive pas à détourner les yeux. Vitto n'est pas fait de pierre. Alors on le verra peut-être partager son maigre repas, dire quelques conseils lâchés du ton sec de celui qui n'a pas l'habitude de s'exprimer et dont les mots giflent plus qu'ils ne réconfortent. Néanmoins, le garçon s'abstiendra de demander quoique ce soit en échange. Nulle générosité là-dedans. Il n'ignore pas que si certains remercient d'une pièce, d'autres le font avec l'appui d'un couteau sur la gorge. Sans avoir l'intention de se montrer méchant, Vitto suit la raison qui lui dicte que dans sa situation, il n'est pas recommandable de porter un poids supplémentaire, lui qui se bat déjà bien assez pour sa survie. Il aide s'il ne se sent pas le coeur de faire autrement, ou s'il ne met pas sa propre personne en danger. Même s'il est difficile d'être foncièrement raisonnable lorsque l'on a treize ans.

Il en faut malheureusement peu pour piquer la curiosité du garçon, tandis qu'il essaye de maitriser désespérément cette tendance. Il ne connait réellement qu'une seule manière de ne pas y céder : la peur. Ne pas poser de questions à certains employeurs est une règle d'or. Vitto s'est rapidement habitué à parler peu. De toute manière, à qui ? Pas loquace pour un sou le gamin, il s'exprime très souvent mal, avec des mots hasardeux. D'autant plus qu'il comprend rarement quand il entend des termes trop compliqués. Il n'y a que lorsqu'il ne se sent pas en danger qu'il se permet un humour qui laisse à désirer, à base d'ironie et de répliques cinglantes. Il peut vexer mais en revanche lui-même prend difficilement la mouche. Il a tellement entendu d'horreurs sur sa personne ou autrui qu'il n'en tient plus rigueur.

Brute, non pas physiquement mais d'attitude, Vitto se sent très aisément mal à l'aise face à la douceur. Il a du mal à considérer que la gentillesse puisse se partager sans coût. De même, il n'arrive pas lui même à agir avec douceur. Il ne sait pas tenir un objet avec précaution et lui confier un papier le condamne à se retrouvé tout froissé voire déchiré par endroits. Ne parlons donc même pas de douceur envers une personne. Vitto fustige le contact à la manière d'un animal sauvage. Il y a aussi les rats qu'il ne supporte pas, ces animaux le dégoutant profondément tant qu'ils sont vifs. Après, les manger ne le dérange pas plus que ça. Vitto n'a pas de réels gouts en matière de nourriture, n'étant pas un garçon difficile. Du moment que ça se mange, il prend. Il déteste l'été puisque la saison l'empêche souvent de toute sortie à la surface en journée. Il n'aime pas non plus se trouver face à des mots compliqués, se sentant inférieur, il se plait à faire croire qu'il comprend ce qu'on lui raconte. Il prête une attention particulière à ne jamais se sentir redevable de qui que ce soit. Ironiquement, il hait le soleil autant qu'il l'aime. Il sait que si sa peau reste en contact de ses rayons il risque de très graves brûlures, tâches et infections, voire même de devenir aveugle. L'astre l'empêche de respirer l'air de la journée comme il le voudrait. Mais d'un autre côté, il aimerait tellement pouvoir se promener sous lui sans protection.

Il aime aussi avoir l'estomac plein, ce qui n'arrive que très rarement. Écouter les conversations des autres lui plait et qu'on lui dise qu'il va servir à quelque chose, même s'il s'agit d'un travail ingrat. Il adore chaparder pour ne pas avoir à mendier, tout en prenant ceci pour ses seuls "jeux". Kleptomane avéré, il est préférable de vérifier le contenu de ses poches après qu'il ait disparu.Contemplatif qui s'ignore il aime scruter les gens, les objets, les lieux. Tout en se blâmant de laisser trainer ses yeux où il ne faut pas. Il rêve aussi beaucoup, trop à son sens. C'est toujours un sentiment agréable mais qu'il a apprit à détester puisqu'elle l'éloigne de la réalité qui est la chose la plus importante à surveiller.

Vitto est un chien. Un chien aux yeux de chat et aux rêves d'oiseau.



PHYSIQUE

Celui qui vivait sous la lune.


Il est difficile de décrire ce que l'on ne voit pas. Emmitouflé à l'extrême peut-être décèlera-t-on une mèche de cheveux blond pâle échappée de sa prison. Ou alors un regard d'ambre qui se serait malencontreusement égaré. Si Vitto préfère regarder le sol, ce n'est pas la crainte, mais la sécurité. La petite silhouette voûtée longe les murs, le cou rentré dans ses épaules que l'on devine osseuses malgré la débauche de tissu. On soupçonne l'étoffe qui le couvre, sans doute d'ancien draps, d'avoir été blancs il fut un temps. A présent, la toile sale est raide de crasse, tâchée, voire déchirée. Il ne sent pas la rose, le clébard, empestant l'eau croupie, la poussière et la moisissure. Vitto fait sa toilette avec ce qu'il trouve, quand il trouve et lorsqu'on ne le chasse pas. De petite stature, avoisinant le mètre trente-six, il se glisse facilement dans les recoins et entre les poutres. Si on lorgne sous la capuche fermement abaissée, on remarquera les nombreux bandages l'entourant du cou au front, laissant un simple espace pour ses yeux, comme s'il cherchait à cacher sa peau à tout prix. Il applique le même manège à ses jambes ou à ses bras lorsqu'il possède de quoi le faire.

Il n'y a que dans les souterrains sinon à la nuit tombée qu'il ose retirer tout ce fatras. Alors que le masque tombe, c'est d'abord par sa maigreur que Vitto frappe. Le cou étroit par rapport à la taille de sa tête, le ventre creux, les articulations apparentes de même que les os, il a le corps malingre de celui qui côtoie quotidiennement la faim et la fatigue. Poids plume, véritable miniature de Giacometti, l'observer se mouvoir semble être un tel miracle qu'il est incroyable de penser qu'il puisse tenir sur ses jambes. Seul son visage semble garder quelques rondeurs, débris de l'enfance plutôt que d'une soi-disant opulence passée. Son faciès est, la plupart du temps, fermé. Ses fines lèvres sont pincées et un minuscule nez sensiblement retroussé semble peiner à trouver une place, comme timide. Sur ce nez, quelques marques, qui pourraient faire penser à des tâches de rousseurs si elles n'étaient pas aussi sombres, ont élu domicile, se répandant jusque sur ses joues. Discrètes, elles restent néanmoins témoins de la tare avec laquelle il est né. Si l'on s'approche de plus près, cet épiderme, qui, propre, aurait été d'un blanc neige, faute d'exposition au soleil, se trouve particulièrement épais et sec.

Jusqu'ici, rien d'alarmant, direz-vous. Mais voyez plutôt, cette peau est cruellement photosensible. En effet, elle ne supporte pas les rayons du soleil, surtout sur une durée prolongée. Ainsi, Vitto est condamné à ne sortir que la nuit, soit à se couvrir généreusement pour ne laisser aucune lumière agresser son corps. Cette maladie offre aussi à ses grands yeux, possédant la même fragilité, cette teinte si claire. Sa pupille donne l'impression d'être diluée dans ce lac d'ambre et voilé par une brume constante. De ce fait, la vue du garçon est légèrement trouble, mais reste néanmoins acceptable. Ses yeux de chats sont par ailleurs la seule source réelle de couleur tant sa physionomie est terne. Certains sont allés jusqu'à affirmer que la nuance était telle que son regard a l'air de luire dans l'obscurité.

Quelques autres symptômes sont à déclarer, comme le fait que le garçon perd ses cheveux par poignées. Encore heureux que ceux-ci repoussent rapidement, alors, il n'y a pas de réelle dégradation au niveau capillaire. Vitto possède une masse d'un blond si clair qu'il parait blanc, ébouriffé, secs, avec une frange bien trop grande sous laquelle on peut tout de même deviner ses sourcils froncés.  

Un détail reste à souligner. Tandis que ses vêtements trop larges ont été clairement récupérés et usés par le temps, Vitto garde, enroulé autour de chaque avant bras, une cordelette d'un rouge vif. Et, à l'extrémité de ces petites cordes, une minuscule clochette qu'il se plait à faire tinter lorsqu'il est seul.    



HISTOIRE

Fils de rien. Enfant de l'Humanité.


« Margaret ! Viens donc voir ce que je nous ai ramené ! »
« Par le ciel ! Où l'as-tu trouvé ?! »
« En revenant de chez Maestre, il errait comme un pauvre hère et il m'a aidé à porter les sacs de farine. »
« Mon dieu mais tu es fou ! Regarde le, tu l'aurais brisé en deux ! Viens mon garçon, allez, entre, ne sois pas timide. Que fais-tu dehors à cette heure ? Le soleil n'est même pas encore levé. »
« Regarde ses yeux Margaret, il n'a pas dormi depuis un moment. »
La femme posa ses poings sur ses hanches « Ah ben ça ! Il a dû passer la nuit dehors et toi tu ne trouve rien de mieux que de lui faire porter tes sacs ! » elle plaça sa main dans le dos du garçon pour le pousser à avancer. Celui-ci rentra un peu plus la tête dans ses épaules, les membres crispés et s'exécuta sans un mot. Le mari suivait en se grattant l'arrière du crâne « Voyons Margie, il s'est si gentiment proposé, je n'allais pas l'envoyer paitre . C'est un bon bougre qui a l'air d'être solide ! »
« Oh toi alors ! Il n'a que la peau sur les os ! » Elle se pencha vers le petit et lui demanda, plus doucement « Dis moi, tu as faim ? »
Avant de lui répondre, Vitto laissa glisser son regard par-dessus son épaule, observant les lieux et ce qu'il s'y trouvait. Il y avait de grands plans de travail, une chaleur lourde provenait d'une pièce adjacente, sans doute de gros fours. De nombreux ustensiles de cuisine étaient disposés sur des crochets contre les murs. Bien qu'il soit entré par la porte de derrière, sans voir la devanture, il devinait assez aisément qu'il se trouvait dans une boulangerie.
« Alors ? » fit l'homme.
Vitto haussa vaguement les épaules. Son ventre lui faisait mal.
« Tu l'intimides Christian ! »
« Oh tout de même ... »
« Commence donc, je vais l'emmener dans la petite chambre. Il doit avoir besoin de se reposer. » Le blond entendit vaguement l'adulte grommeler dans sa barbe.

La femme n'avait pas menti. La pièce était réellement minuscule. Vitto nota par ailleurs la netteté de l'endroit. Avec le strict minimum en question de meubles et un rangement propre, il se dégageait un forte impression de lieu inhabité. Il s'agissait peut-être d'une chambre d'ami. Ou alors, l'ancienne mansarde d'un fils ou d'une fille qui s'en serait allé continuer sa vie ailleurs, à l'âge adulte. Le sol ne grinçait que très peu sous leur poids et le garçon ne nota pas de réels signes de poussière. C'était bien entretenu. Un petit lit et une commode pour seul mobilier. Cela suffisait amplement aux yeux de Vitto qui croyait déjà voir l'antichambre du luxe.
Margaret lui avait dit de s'installer avant de lui demander quel était son nom. Fixant témérairement le sol, il n'avait pas répondu. Il l'entendit soupirer finement alors qu'elle affirma qu'il parlerait plus le ventre plein et qu'elle viendrait un peu plus tard avec de quoi lui remplir la panse. La porte se ferma sur ses jupes amples et ses bras ronds. Vitto resta seul avec lui-même dans la chambre, restant immobile plusieurs secondes, écoutant avec attention le son des pas qui s'éloignaient. Alors, seulement, il alla fermer les volets de l'unique fenêtre. C'était la première chose à faire. L'aube n'allait pas tarder à poindre. Puis, sans se délester de sa cape ni de ses bandages, il se déplaça vers le lit. Sa main crasseuse s'arrêta à quelques centimètres du couchage. Il allait salir les draps blancs.

Comme à chaque fois, il craignait de poisser la literie qu'on lui offrait. De souiller le toit sous lequel on l'avait emmené.
Ridicule.

Il se détourna d'un geste brusque, presque boudeur, et marcha jusqu'à la fenêtre où il se laissa glisser sous elle, le dos appuyé contre le mur. Ainsi il serait rapidement au courant si quelqu'un avait l'idée de rouvrir les volets tandis qu'il se serait assoupi. Une fois qu'il fut installé, la torpeur ne tarda pas à l'envahir. Peu de temps s'écoula avant que sa tête ne tombe en avant, le menton contre son torse. Il s'était endormi.

La dénommée Margaret revint au bout d'une heure, tout au plus, les bras chargés d'un bol de soupe et d'un pain d'or encore chaud. L'odeur seule suffit à faire rouvrir les paupières du garçon. La grande dame fut surprise de le trouver sur le plancher, dans l'obscurité, mais elle décida de ne faire aucune remarque. Elle s'approcha avec douceur et posa le tout devant lui. « Peut-être que tu pourras me donner ton nom après ça »
Vitto se redressa, à la manière d'un animal à l'affut. Son estomac se tordait sous la faim. Dans son regard bordé de cernes, on lisait clairement l'envie qui le déchirait de se précipiter sur la nourriture. Mais, il se maitrisa. Lentement, ses doigts tremblant saisirent le pain. Néanmoins, au lieu de porter l'aliment à ses lèvres, il le tendit à la femme, la transperçant alors d'un regard tranchant. Celle-ci fronça légèrement les sourcils, sans comprendre dans un premier temps. Ensuite, elle attrapa le pain: « Si tu trouves qu'il n'a pas l'air bon, j'en serais très vexée tu sais ? » Elle en coupa un bout et mangea le morceau devant lui « Moi je le trouve bon, notre pain. » Margaret avait remarqué, derrière cet air dur, cloitré au fond de son regard d'ambre : la peur. La peur de l'animal traqué. Vitto observa le moindre de ses gestes. Lorsqu'il fut certain qu'elle avait mangé sa part, il se jeta sur la pitance avec avidité tout en repoussant les bandages couvrant le bas de son visage. « Ow ! Doucement, tu vas manger tes doigts avec ! »

Il dévora comme s'il s'agissait de son dernier repas. La femme tenta tant bien que mal de lui dire de ralentir, qu'il allait se rendre malade mais rien n'y fit. Soupirant, elle se redressant, et, tandis qu'elle s'en allait vers la porte, elle entendit faiblement, soufflé dans un murmure éraillé : « Vitto. J'm'appelle Vitto. »
Margaret sortit de la pièce en souriant.

Le couple retourna le voir plusieurs fois dans la journée, pour s'enquérir de son état. Il dormait, profondément, toujours sur le plancher. Ils n'osèrent pas lui demander de se déplacer. Il ne se réveilla réellement qu'au soir venu. Et ils lui proposèrent de passer la nuit. Vitto accepta d'un simple hochement de tête puis, ils s'en allèrent se coucher.

Christian et Margaret ne réalisèrent la disparition du garçon qu'au lendemain.
Comme à chaque fois, Vitto s'était éclipsé dans la nuit.


•••


Fuir, toujours fuir, encore plus loin. Rester suspicieux au plus possible. Le garçon ne pouvait se permettre de rester trop longtemps dans un même endroit, comme il ne pouvait offrir sa confiance à la première "famille heureuse" qui lui offrirait le pain. Il était conscient que les gens puissent être bons, mais il ne savait pas comment les différencier de ceux qui le font seulement croire pour tordre des cou par la suite. Il n'était pas question non plus de donner trop d'informations. Son nom était le strict minimum. Puis, les gens n'avaient pas besoin de savoir qu'il n'avait pas de famille ni personne pour le protéger. Trop dangereux. Et même si quelqu'un s'était sincèrement questionné à propos de sa vie, qu'aurait-il pu répondre ? La mémoire de son enfance n'était qu'un amas épars de visages et de mains, de voix aussi, parfois. Il est passé de bras en bras, jusqu'à ce qu'il fut en âge de courir les rues par lui-même, toujours avec les mêmes recommandations dirigés aux nouveaux "tuteurs". Les personnes qui se seront occupés de lui n'auront été que de pauvres personnes plus ou moins fiables qui devaient sans doute trouver en la garde d'un nourrisson le moyen facile d'expier leurs péchés, ou alors l'appât rêvé de ceux qui mendient en attirant la pitié. Vitto n'est jamais resté très longtemps sous la protection de la même personne. Baladé, échangé, vendu les termes sont nombreux, trop pour que lui-même soit capable de les énoncer. Certains lui auront porté plus d'attention que d'autre même si au final, cela n'aura été que passager.

Son premier souvenir est celui d'un égout froid, humide et de ses minuscules doigts noirs dessinant des formes dans la crasse du sol tandis que plusieurs voix résonnent dans son dos, graves et lourdes. A l'époque, il ne savait même pas encore marcher. Il se rappelle aussi de la prostituée qui lui aura apprit vaguement l'alphabet et les chiffres. Il sait écrire son nom et le lire, mais il n'arrive pas à bien déchiffrer les devantures, les affiches, ne parlons pas des livres. Il sait mieux compter que manier les lettres. Il n'a pas non plus oublié la mise en garde lorsqu'il aura voulu aller de lui-même au soleil pour la première fois.

« Vitto, reviens maintenant ! »
La mine fermée il tapa du pied contre un caillou.
« Aaah bah, fais c'que tu veux, sors alors, et reviens pas me faire chier. »
L'enfant releva la tête : « ça fait quoi si j'sors ? »
« Tu meurs. »
Le blond fronça les sourcils et tourna la tête vers la porte de bois. Il savait qu'au delà de ces marches, le soleil tapait.
« C'est pas vrai. »
« Oh que si c'est vrai. Mais si tu veux vérifier par toi-même, t'as qu'à la pousser cette foutue porte. T'vas pas mourir foudroyé. ça sera long, tu tomberas en lambeaux, et tu brûleras. Si tu décides de plus faire gaffe, j'te donne ... » l'homme gratta sa barbe où les poils tendaient à prendre quelques teintes de gris « Allez, un mois à tout péter avec que tu claques. Voire deux, avec de la chance. Moi j'm'en fous, j'aurai juste à aller me chercher un autre mioche pour faire les poches des gens. »
Vitto avala sa salive avec difficulté.
« Ah ouai, ça te calme hein. Et à ton avis, c'est pourquoi qu'ta peau ressemble à d'la semelle usée ? Reviens. J'ai pas envie que tu crèves de suite. » Il ponctua sa phrase d'une toux grasse.
Sans rien dire de plus, le garçon retourna à sa place. La porte resterait fermée. Les portes le seront toujours.


•••


Fuir, encore fuir. Vitto n'avait jamais pensé aux Titans jusqu'à ce que la première attaque ait lieu. Il avait dû suivre la masse, passer par les campagnes, pour aller de l'autre côté du second mur. Il avait fallu vaincre les jambes tremblantes et prendre attention à ne pas se faire écraser par les adultes qui courraient. Il n'aimait pas les voyages par la campagne. S'il n'y a pas de villes, il n'y a pas de souterrain. Ainsi, il était obligé de se déplacer de nuit ou alors, quand il n'y avait pas le choix, en fuyant la moindre lumière qui aurait pu l'agresser quitte à se glisser dans les carrioles et entre les bêtes. La foule, aussi dangereuse qu'elle puisse être, pouvait elle-aussi le protéger des quelques rayons de trop.

Il les vit, au loin. Immenses et effrayants. Sa route croisa celle de quelques cadavres abandonnés ça et là. Il était difficile de dire s'ils étaient morts écrasés sous les éboulements où s'il s'agissait des restes de ce que les Titans avaient laissé tomber. Vitto, réprimant un haut-le-coeur, trouva qu'il n'y avait pas de grande différence avec les chiens crevés des souterrains.

Les animaux sont chairs.
Les hommes sont chairs.
Les humains ne sont que des lambeaux de chairs se détachant et s'écrasant avec plus ou moins d'aisance. Un amas d'os et de nerfs.


•••   


« Hé Vitto, tu pleures ? »
« Non. »
« Mais tu vas pleurer là ? »
« Non. »
Le brun se pencha sur son cadet. « Tu t'es pas loupé pourtant ! » Il tendit la main vers les fruits trop mûrs posés à côté. Il se reçut un coup du plus jeune sur la main. « Hey ! Dis moi où tu les as trouvé plutôt ! »
« Dans une cave. »
« T'es passé par la vitre ? »
« Ouai. Ferme là Juan. »
L'intéressé désigna du pouce le pied ensanglanté de Vitto : « Vérifie qu'il reste pas du verre dedans. »
Celui-ci ne répondit pas. Il avait déjà regardé. De toute manière, il l'aurait senti. Il retira l'une de ses bandes, celle autour du cou et la trempa dans l'eau croupie de l'égout pour l'humidifier. Ce n'était pas le mieux, mais, il n'avait rien d'autre. Ensuite, il l'enroula autour de son pied, il serra les dents tandis qu'il nouait le tissu.

« T'es sûr que t'vas pas pleurer ? » Juan se redressa en faisant mine de se frotter les yeux d'une voix geignarde « Ouin ouin comme une fillette! ouin ouin ça fait mal ! » Avant d'éclater de rire. Vitto lui lança un regard en coin, moqueur
« T'imites bien la fillette tu sais ? »
L'aîné rejeta le haut de son corps en arrière, gonflant le torse, les joues rouges. Le plus petit serra les poings, s'il voulait se battre, il n'allait pas hésiter à lui rendre quelques coups. Ils restèrent quelques secondes à se toiser en chien de faïence. Finalement, le brun cracha sur le sol « Crétin. »
Vitto retourna son attention sur son pied. Cela mettrait du temps à se soigner, comme à chaque fois. Il devrait faire plus attention mais il avait été prit par le temps. Il avait cru entendre des bruits de pas et n'avait pas voulu se faire chasser sans avoir au moins attrapé un fruit ou deux. Ils étaient quasi abîmés en plus, ils ne manqueraient pas à leur propriétaire. Il soupira. Il préférait vraiment quand Juan se taisait, malheureusement, ce n'était pas son genre. Quelques minutes s'écoulèrent à peine quand l'autre garçon se mit à chanter, se balançant d'une jambe sur l'autre, d'une voix braillarde :
« Le petit Vitto, il prend l'eau !
à force de tomber en morceaux !
Fils de garcette
Fils de lavett...AIE ! »


Une pierre vint le faucher au front, le coupant dans sa strophe. Il se tint le crâne, le sourire tordu : « Bah alors! C'est qu'il feule le chaton ! ffffrh ! Ose dire que c'est pas vrai au moins ! »

Il ne pouvait pas. Ignorant tout de ses origines, sa mère aurait pu être une catin tout comme son père un haut dignitaire de l'armée. Ne sachant pas, il possédait la liberté de tout imaginer. Enfant de rien, il était donc enfant de tous à la fois. Vitto repensa à ce mot qu'il avait si souvent entendu prononcé par les adultes, et parfois même, par quelques jeunes. Il signifiait quelque chose d'immense. De puissant. Un tout qui ne sera jamais complètement écrasé. Lorsqu'il l'entendait et qu'il se disait qu'il en faisait partie, il se sentait si fort. Son regard d'ambre se posa sur les gouttes de sang d'un rouge vif tandis que ce mot résonnait en lui.

Fils de l'Humanité. Cela lui plaisait bien.

Il tourna la tête vers son vis-à-vis et annonça « Moi, j'suis pas un bâtard qu'on a chassé au moins. »
Juan souffla par les narines : « J'espère que tu vas crever, Vitto. Vraiment. »

Il ne savait pas qu'il mourrait lors de la deuxième attaque du Titan colossal, écrasé sous un éboulement.

En dépit de toute l'animosité qui rongeait leurs liens Juan fut sans doute la seule personne que Vitto put qualifier "d'ami". Sans jamais savoir si cela aura été un sentiment réciproque. En effet, le blond ne connaissait que trop bien la sincérité avec laquelle il lui disait d'aller mourir. Il était conscient que pour sauver sa peau, le plus grand l'aurait abandonné sans hésiter le moins du monde. Seulement, alors qu'ils risquaient toujours de se battre jusqu'à l'épuisement, ils ne pouvaient s'empêcher de se côtoyer. Juan venait toujours le trouver dans ses cachettes ou inversement. Cela tenait beaucoup du "contact minimum avec autrui". Pour ne pas se sentir complètement isolé, pour entendre une voix autre que la sienne, pour avoir quelqu'un à rabaisser pour se sentir mieux. Relation viscérale, bien qu'elle n'était pas empreinte de bonnes intentions. Ils s'utilisaient mutuellement d'un commun accord muet.

Ainsi, Vitto ne fut pas attristé lorsqu'il apprit ce qui était arrivé à son camarade. Dans la situation inverse, Juan ne l'aurait pas pleuré non plus, il se serait contenté de l'oublier. Alors, il ne regretta pas la perte d'un être auquel il tenait. Ridicule. Il se trouva plutôt à manquer d'une présence, d'une voix, braillarde, avec ses insultes et ses menaces et les coups de poings échangés à cause d'un mot de trop.

A moins qu'il s'agisse de la même chose, au fond.

Si Vitto craignait les adultes, il évitait ceux de son âge. Souvent regroupés en essaim. Combattant la force par le nombre, ils ressemblaient à une meute de loups prêt à se manger le museau entre-eux. Les crasses n'étaient pas rare et à la moindre faute, le tablier de la victime pouvait être porté par tous. Difficile de se sortir de ce fatras, le garçon préférait ne pas y avoir affaire du tout. Un enfant seul dans les souterrains pouvait aisément cacher le reste de sa troupe dans les recoins pour celui qui n'était pas assez prudent. Même les cafards sont cannibales.


•••


Vitto avait été attiré par la lumière, comme l'aurait été un papillon de nuit. Nonobstant toutes les précautions dont il faisait preuve habituellement, la fatigue aidant, le garçon s'était approché de ce feu et de cette odeur de nourriture qui lui vrillait les narines. La lueur des flammes se reflétait dans l'eau de l'égout et, près de cette source de chaleur, un homme était assit, à côté d'une caisse de bois recouverte d'un tissu sombre. Vitto se figea lorsque l'adulte lui fit signe de la main. Il semblait être entre deux âges, sans être vieux, il ne faisait pas si jeune non plus. Il nota que ses vêtements, s'ils eut été neufs, auraient été bien jolis.
« Hé, toi là-bas , tu crois que je t'ai pas vu ? Approche.»

L'homme lui sourit gentiment. Vitto avala sa salive avec difficulté, scrutant les alentours sombres. Il ne nota pas la moindre autre présence. « Je m'appelle Anselm, et toi ? »
Hésitant, il avança précautionneusement, la boule au ventre. Lorsqu'il atteint le niveau du feu, Vitto se mordit la lèvre, observant encore les alentours.
« Comme tu peux le voir, je suis seul. Tu as faim ? »
Il serrait les dents, les doigts crispés sur le tissu rêche de sa cape, l'adulte en face de lui présenta à ses yeux un pain. Vitto salivait. Il tendit sa main, le bout de ses doigts tremblant frôlèrent l'aliment, mais, il se ravisa. Croisant ses bras sur son ventre, il fit signe que non d'un hochement de tête. Anselm haussa un sourcil: « Vraiment ? Et bien moi, j'ai faim. » il se tourna pour déposer le pain sur le sol derrière lui et en attrapa un autre dans lequel il mordit goulûment. « Tu devrais pas te retenir tu sais, je t'en laisserais pas. T'es tout seul ? »
Encore un non.
« Avec qui ? » Anselm regarda autour avant de retourner son regard sur le garçon « Tu as mauvaise mine, assieds toi. »
Vitto avisa l'adulte. Il scruta son regard, son attitude. Il ne s'exécuta pas, par sécurité. Quand bien même son vis-à-vis semblait réellement soucieux à son égard. Celui-ci refoula de la main ses mèches blondes, trop longues, qui lui tombaient devant le visage. Il avait des manières de personne aisée. Peut-être avait-il été renié, ou alors perdu sa fortune, c'est pour cela qu'il était dans les souterrains, à offrir du pain aux gamins miséreux.
« ...je vois. Tu n'es pas très loquace. C'est ennuyeux. » Sans en comprendre la raison, les cheveux de Vitto se dressèrent sur sa nuque. Anselm, posant les mains sur ses genoux, se leva tout en continuant « T'es sûr que tu ne veux pas t'asseoir petit ? »
Un son sifflant traversa les oreilles du garçon qui réagit immédiatement. Son corps entier fut prit d'une sorte de spasme et ses jambes agirent d'elles-même. En un éclair, il s'était déjà éloigné de plusieurs mètres, sans regarder en arrière, comme poursuivit par une horde de Titans.

Anselm resta sur place, regardant l'enfant fuir. Il soupira. C'est alors qu'une ombre se détacha du tunnel obscur derrière lui :
« Fait chier ! Pourquoi tu l'as laissé filer ?! »
« Je sais pas ce qu'il avait comme maladie, mais il était clairement malade, on en aurait tiré une misère. »
Le second homme marcha jusqu'au pain sur le sol et s'en saisit : « Une misère c'est toujours mieux que rien. Puis, y en a certains qui regardent même pas la marchandise. On a peut être trop mit de trucs dedans et qu'il l'a senti, non ? »  
« Il a juste fait gaffe, ou alors il avait pas si faim que ça. »
« Tu parles ! ça se voyait que c'était un crève-la-faim. Merde, t'aurais pu le garder pour moi au moins, j'en peux plus de cette garce d'Erya et de ses prix, c'est du vol ! »
Anlsem regarda son vis-à-vis en soufflant du nez « C'est un môme. »
L'autre jeta le pain dans l'eau : « Et alors ? »


•••


Fuir comme un animal, un bâtard. Vitto ne sentait plus ses jambes. Il avait foncé, tourné, rampé, tout pour semer l'éventuel poursuivant. Quand il fut certain que personne n'avait pu le suivre, il se plaqua dos au mur, le corps chancelant. Les pierres irrégulières lui râpaient la peau à travers le tissu. Son coeur cognait sa cage thoracique avec la vitesse de celui d'un oiseau affolé, le souffle erratique. Il serra ses frusques de sa main droite, au niveau de son torse. Il avait vu comme l'adulte n'avait pas mangé ce pain. Personne n'aurait laissé de la nourriture saine derrière soi, à la merci des rats et des mains chapardeuses. Il l'aurait peut être attrapé s'il n'avait pas fuit aussi vite. Peut-être qu'il avait un, ou des, complices que Vitto n'avait pas remarqué, bien cachés. Avec fureur, il se mordit le poing. Ses yeux lui piquaient.
Il se retourna et frappa la paroi de toutes ses forces avant de se laisser glisser à genoux sur le sol.

Il avait eu peur.

Le regard de rapace qui scrute la marchandise, il connaissait. S'il était trop abîmé pour risquer de trop gros problèmes de ce genre, il existait des tarés partout. Le garçon en avait même côtoyé, lorsqu'il n'y avait pas autre chose à faire pour avoir de quoi manger. Il avait dû aller à la surface, prétexter un jeu à des fillettes de son âge. Puis, il les avait ramené, sans qu'elles se doutent de rien, pour qu'ils puissent les cueillir. Aussi curieux qu'il était, Vitto n'avait jamais demandé ce que ces types en faisaient. Il ne voulait pas se retrouver lui aussi ligoté avec un torchon sale dans la bouche.
Il avait seulement entendu, une fois, que quelques unes étaient emmenées de l'autre côté de Sina.

Il y a des malades partout.

En faisant ce travail, il avait gagné son pain, mais celui-ci avait un gout dégueulasse. Vitto ne voulait plus avoir à recommencer, sauf s'il y était encore poussé. Faut pas faire de manières quand l'estomac hurle et se tord.

Son front contre la pierre froide, le blond prit une grande inspiration, lentement. Ses bras retombèrent progressivement le long de son corps et il ferma les yeux quand il perçu le tintement qui lui était devenu familier avec le temps. Quelques minutes de calme avant qu'il se redresse et remonte sa cape. Sur sa peau pale, le fil enroulé autour de chacun de ses avant-bras semblait d'un rouge vif comme le sang frais. Il leva le bras gauche, laissant glisser la cordelette entre ses doigts, puis, il fit tinter la clochette. Ensuite, il réitéra le même geste à celle accrochée à son bras droit.

Cela faisait tellement longtemps qu'il les possédait que Vitto était incapable de mettre un nom ou un visage sur la personne qui les lui avait offert. Il se souvenait qu'il s'agissait d'une femme. Peut-être la compagne de l'un de ses "protecteurs", il fut un temps. Ou alors, une dame généreuse qui lui aura offert de quoi manger. Sa voix, en revanche, il ne l'aura pas oublié.

« Tu es un bon garçon. » qu'elle disait. Et lui n'était pas capable de la croire. Un bon garçon ni pille pas les poches des gens. Un bon garçon ne crache pas sur le sol. Un bon garçon n'insulte pas. Un bon garçon est quelqu'un qui fait de bonnes choses, il parait. « Et puisque tu es un bon garçon que j'apprécie, je te fais un cadeau. »
Vitto avait demandé « C'est joli. Mais pourquoi deux ? »
« Si un jour tu tiens à quelqu'un, tu lui offriras la seconde clochette. »
Le garçon fronçait le nez « Et si je veux les garder pour moi ? »

Suite à cela, la femme avait rit. D'un joli rire sonnant comme le grelot. Le blond s'était senti idiot, il n'avait pas comprit.

Vitto rabaissa la capuche sur sa tête, un courant d'air froid le faisait frissonner. Tandis qu'il somnolait, épuisé, il secoua encore l'objet. Il aimait entendre ce rire rassurant. Jamais il ne l'aurait offert à quelqu'un d'autre, la question ne se posait même pas. Vitto était peut-être seulement trop jeune.


Test RP :

A toi maintenant. Qui es-tu?


Pseudo : Boite
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Personnage de l'avatar : Ja'Far de Magi The Labyrinth of Magic
Comment avez-vous connu notre forum ? En cherchant via google
Question, suggestion, remarque ? Il me semble que j'ai déjà posé assez de questions ...ahem ahem.
&  SNk : J'ai découvert SNK quand un pote m'a envoyé un screen de fessier de Titan. J'ai vaincu le traumatisme. J'ai regardé l'anime. J'ai aimé. J'ai commencé à le lire il y a quelques temps aussi. Je crois que j'aime de plus en plus SNK. (C'est fou comme une paire de fesses peut entrainer loin.)
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Dernière édition par Vitto Lumière le Mer 25 Sep - 18:04, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptySam 21 Sep - 17:25

Bienvenu plus officiellement sur le forum.
Bonne chance pour ta fiche.

C'est Jafar, je craque! ; u ;.:
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Mihaël Crosszeria
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptySam 21 Sep - 17:31

Bienvenue officiellement sur le forum petit Vitto !
Amuse toi bien ici et bonne chance pour ta fiche. ^^
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptySam 21 Sep - 19:24

Bienvenue officiellement !

Pour courage pour continuer ta fiche. Amuse toi bien parmi nous et au plaisir de te recroiser sur la cb ou autre. o/
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptyDim 22 Sep - 2:25

Mec, j'ai juste lu le caractère, et je trouve déjà ton personnage captivant...Bienvenue officiellement et courage pour la suite ! ♥
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptyDim 22 Sep - 11:54

....."regarde l'âge"...."regarde son statut".....JE T'ADOPTE!!! Viens chez moi tout de suite! uu

Bienvenue parmi nous ♥
Bonne chance pour la suite de ta fiche!

Ja'faaaaaaaaar ♥ "meurt"
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Svein H. Cloud
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptyDim 22 Sep - 12:57

Bienvenue officiellement cette fois. Omg j'aime déjà ton personnage. ♥♥
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Cécile A. Meerling
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptyDim 22 Sep - 13:44

Bienvenue sur le forum !

J'aime bien ton style d'écriture en tout cas. Bonne chance pour la suite.

Oh, et interdit de venir piquer des choses dans mon magasin. Nonméwo.
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptyDim 22 Sep - 15:41

Bienvenue bienvenue, bon courage pour ta fiche. ;p
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptyMer 25 Sep - 18:06

Woaw merci pour tout cet accueil ! Je suis, ma foi, un chandelier très content! ♥

Normalement, tout est complété. Qu'on hésite pas à me taper sur les doigts si jamais j'ai écrit quelque chose qui ne convient pas.
J'aime ça.
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MessageSujet: Re: Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé-   Vitto, chien errant, fils de l'Humanité. -Terminé- EmptyJeu 26 Sep - 0:01

Salut, chandelier. *whispers*
Alors alors, sincèrement, j'adore ta fiche. Rien à redire. Ton personnage est tellement adorable que j'ai envie de le manger (même s'il partirait en courant dans la seconde). Son histoire est atroce, malsaine, et terriblement touchante. Et en plus, c'est un enfant de la lune, ou je crois que la maladie avec la lumière du soleil s'appelle aussi comme ça ou whatever bref, c'est parfait pour moi, donc je te valide. Bienvenue officiellement. ♥♥♥

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