Chaque grand changement était précédé d'un chaos, avait dit un jour un homme sage dans un livre que Kristopher avait lu pendant qu'il avait été aux camps d'entraînement avant de rejoindre la Garnison. Le chaos pouvait provenir de n'importe où, dans des situations que l'on pourrait juger ridicule et impossible qu'ils n'arrivent aux premiers abords. Ce faisant, nous baissons notre garde, et ce, malgré toutes les précautions que l'on y ait pu installer et prendre, comme un château de cartes, tout tombe. Les dégâts sont et seront toujours énormes, collatéraux, il y a des pertes, des blessés. Ce jour-là n'en est pas différent que les autres. Mais il y avait deux mots qui auraient pu décrire facilement deux événements importants en ce jour.
Il y avait en premier lieu chaos, comme évidemment.
Puis révolution.
Révolution avait été le premier mot qu'il avait entendu avant qu'il ne se retrouve dans cette salle du QG de la Garnison. L'odeur dans les rues étaient celle du brûlés et de la chair humaine fondue, mêlées a celle du sang qui flottait dans l'air, ce qui donnait une abomination sans nom. Kristopher y avait été en compagnie de son amie, mais s'était retrouvée séparé d'elle sur le chemin, s'étant ensuite dirigé dans le QG de la Garnison en attente pour se rafistoler sa blessure a l'avant-bras qui lui causait des douleurs atroces. Cela s'est estompé pour l'instant.
Assis sur une chaise en bois, son regard était bas, ne parlant à personne. Il était plongé dans des réflexions profondes. Il savait que dehors, il y avait révolution, mais pourquoi ? Quel intérêt pour une révolution quand la vraie menace pour beaucoup se trouvait dehors ? Même Kristopher, qui d'habitude était si pessimiste, savait que la vraie menace était dehors. Aussi cruel que pouvait être un homme, on pouvait néanmoins les tuer. Les Titans, eux, ne mourraient pas techniquement de vieillesse. La pièce était presque plongée dans le noir, allumé par quelques chandelles, regardant son bandage ensanglanté autour de son avant-bras.
Ses pensées furent cependant interrompues par l'arrivée d'une personne qu'il connaissait de voix comme de physique. Soued, une caporale avec qui il avait travaillé au cours de son service durant la Garnison quelque fois, s'étant montré exemplaire sous son commandement et bien efficace. Il haussa des épaules en signe de réponse.
''J'ai été dehors et c'était un carnage, tout comme tu as pu le voir, j'imagine. J'ai entendu un truc a propos d'une révol--''
Il fut interrompu par la porte qui s'ouvrit soudainement, dévoilant une figure de grande taille, un haut-gradé de Rose qui entra dans la salle aussitôt plongée dans le silence. Son visage anguleux était pale et en sueur. Il prit une respiration. Et une autre.
''Les amis... Le Roi est mort.''
La salle fut plongée dans un silence encore plus lourd qu'avant. Kristopher tourna son regard lentement vers l'homme pale un moment pour ensuite regarder Soued. Il brisa le silence.
''Le Roi est mort. Vive le Roi.''
Un peu d'humour noir ne faisait pas de mal... Même s'il sentait le regard des uns sur lui.
Le haut-gradé continua cependant ensuite:
- Nous nous séparerons en plusieurs équipes pour nous occuper des civils en danger comme des rebelles qui causent tout un chaos. Il semblerait qu'ils aient voler de l'équipement tridimensionnelle comme Moreau l'avait signaler en venant ici, due a sa blessure. Commencez s'il vous plait...
Des chaises raclèrent le sol et Kristopher se leva pour ensuite regarder Soued.
''J'aime travailler seul mais aller tout seul dehors, c'est provoquer la Mort. Partante pour faire un duo?''