Sujet: On n'est pas que des glandeurs - pv Agathe Räder Dim 10 Jan - 12:09
Un rayon de soleil passa à travers la fenêtre de la chambre, et des yeux se soulevèrent doucement, encore embrumés du sommeil court qu’ils venaient de passer. Alors, une silhouette se mût lentement jusqu’à apercevoir un long corps étendu se lever et poser de grands pieds sur le parquet de bois grinçant.
Un grognement retentit d’en haut.
- Où tu vas, Aelig ?
Une tête s’était extirpée du lit superposé, questionnant du regard le géant qui s’était levé.
- Mission au Mur Rose, lui répondit la dite Aelig, d’une voix calme bien que légèrement éraillée, accompagnée d’un sourire.
Puis elle s’avança jusqu’à l’armoire, qui s’ouvrit en craquant. Elle en sortit un chapeau melon brun, une chemise blanche, un veston marron ainsi qu’un pantalon et une veste appartenant à l’armée, tous soigneusement pliés. Aelig enleva son maillot de nuit, laissant apparaître un dos maigre et abîmé par de nombreux bleus. Elle fit rouler ses épaules musclées doucement comme pour s’étirer, puis laissa échapper un soupir inaudible dans le clair-obscur matinal. Le son des vêtements contre la peau froide emplissait la chambre étroite où deux autres personnes ronflaient encore, de l’autre côté de la pièce. Une ou deux minutes plus tard, la grande femme réajustait son col et empoignait son petit bagage posé sur le bureau qu’elle avait préparé la veille ainsi que son chapeau melon qu’elle, finalement, posa sur le dessus de son crâne ne laissant apercevoir que les pointes de ses cheveux, plus foncées que le reste.
Elle ouvrit la porte et descendit les escaliers, non sans peine car son genou droit était défaillant, et entra dans le réfectoire de la Brigade Spéciale, où son supérieur se tenait déjà. En l’apercevant, Aelig s’avança de sa démarche saccadée jusqu’à lui.
- Soldat Hohenberg, la salua-t-il. Après vous être rassasiée, vous prendrez l’attelage qui part du District de Stoless à sept heures tapantes, vous traverserez l’enceinte du Mur Rose jusqu’au QG des Brigades et vous devriez arriver à temps pour le cours théorique de la 105e escouade d’apprentis soldats. Vous représenterez la Brigade Spéciale, vous expliquerez nos devoirs, nos actions, notre rôle. Nous vous avons choisi pour votre talent d’oratrice. Sur ce, je file, j’ai du sommeil à rattraper…
La soldate mit son poing droit sur son cœur et l’autre dans son dos, redressa la tête et regarda droit devant elle. Elle entendit un vague « vous pouvez disposer » avant de relâcher sa position. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres soudainement, parce qu’elle savait que son supérieur lui avait fait croire que cette mission était un honneur alors qu’en réalité c’était un débarras. Car même eux ne connaissent pas d’autres arguments que « être loin du danger » pour choisir la Brigade Spéciale, alors pour en parler devant des apprentis soldats, non merci. Mais Aelig savait, savait tout. Elle savait qu’on lui refilait la mission que tout le monde trouvait inutile, puisque d’après eux le choix ne se fait pas quand on a l’occasion de s’engager dans cette Brigade. Et elle savait qu’ils se trompaient grossièrement.
Après avoir mangé, elle gagna la place du départ. Le froid matinal était omniprésent mais le soleil était déjà bien levé. Elle monta dans le carrosse qui allait la mener au Mur Rose à sept heures pile comme lui avait indiqué son lieutenant, puis regarda le paysage défiler tout le long du voyage.
Elle arriva aux alentours de seize heures. Elle fut accueilli par un soldat de la Garnison vraisemblablement, d’après la Rose cousue au dos de sa veste. Ils échangèrent des modalités, il la déposa devant sa chambre avant de lui expliquer où se trouvait la salle de classe où elle devait se rendre dans peu de temps. Elle le remercia et examina la pièce dans laquelle elle allait séjourner cette nuit : la copie-conforme de celle où elle s’était levée ce matin même. Elle posa sa valise sur le lit, puis s’avança devant le miroir situé au centre du mur. Ses yeux se déplaçaient de façon à décrypter son front, large et lisse, puis le bout de son nez, fièrement relevé, et enfin ses lèvres, fines et écorchées.
Elle entendit le son d’une sonnerie vive, et avant de se diriger vers la salle de classe, mit son éternel chapeau melon.
Une fois devant la porte, elle entendit le brouhaha convivial et pour autant banal des futurs soldats qui s’installaient. Enfin elle entra de sa démarche boitilleuse jusqu’à l’estrade, à côté d’un vieil homme qui devait être leur professeur, qui s’exclama :
- Voici le soldat Hohenberg de la Brigade Spéciale de Stoless, représentante de la Brigade Spéciale, ici pour vous renseigner et vous expliquer leurs rôles… Je vous rappelle que seulement les dix meilleurs d’entre vous y auront accès…
Aelig leva la tête vers l’assemblée, regarda chaque visage, chaque regard et fut interpelée par une jeune fille aux yeux pourpres et aux longs cheveux bruns, qui la regardait avec attention. Elle entendit soudainement quelqu’un dire « leurs rôles ? se cacher derrière le roi pendant que les autres risquent leur vie » et une seconde plus tard, elle laissa échapper un petit rire cynique.
- Tout n’est pas aussi simple, futurs équipiers. L’armée est un tout et un tout est composé de plusieurs aspects. La Garnison est auprès de la population, s’occupent des dégâts matériels. Le Bataillon d’Exploration nous aide à avancer, à comprendre la menace constante dans laquelle nous vivons. Et nous, la Brigade Spéciale, censée être l’élite, dirigeons. Réfléchissons. Comprenons. Aidons. Nous ne sommes pas plus à l’abri de la peur et de l’appréhension que vous tous. L’armée est un équilibre. Sans nous, tout tombe. Sans vous, tout tombe. Je vous interdis d’intégrer la Brigade Spéciale si vous vous sentez protégés au Mur Sina, je vous interdis de l’intégrer pour vous sentir supérieur, je vous interdis de l’intégrer si c’est pour flatter votre égo. Bien sûr je ne nierais pas que ce genre de personnes existent actuellement dans cette Brigade, mais sachez que ce sont juste des vieux qui se sont habitués au danger minime de la Capitale, et que quand ils l’ont intégré à l’époque, ils auraient donné leurs tripes pour abattre un titan.
Elle marqua une pose, avant de reprendre, un sourire taquin naissant au coin de ses lèvres :
- Retenez une chose : on est pas que des glandeurs.
Sujet: Re: On n'est pas que des glandeurs - pv Agathe Räder Mer 13 Jan - 14:06
C'était l'apparition d'un nouveau soleil, qu'une fois encore, Agathe avait la chance de contempler. Entraînant avec lui l'éveil de tout un monde, l'astre semblait être le fruit d'une renaissance. Du moins, tel était la vision d'Agathe. Chaque matin, la jeune femme semblait redécouvrir le monde. Comme si, le simple fait de s'endormir avait été pour elle un voyage dans les entrailles de la mort. Toutefois, un certain espoir émanait de se lever de soleil. L'espoir que, le lendemain, elle serait là, assise à la même table, en face du même bol de lait, accompagné de deux tartines, toujours beurrées de la même façon, admirant le réveil de la nature tout entière. Simplement l'espoir que, le lendemain, elle serait vivante.
Ainsi se passait, et s'était toujours passés, les petits-déjeuners d'Agathe depuis son arrivée au QG des Brigades. Voilà plusieurs mois désormais que la jeune soldate avait entamé son entraînement et, à quelque détails près, les journées se déroulaient toujours de la même façon. Les apprentis se devaient d'être debout à sept heure précise afin de se présenter au réfectoire aux alentours de sept heure et demi. Cependant, hantée par de sombres stigmates, Agathe se réveillait bien avant ses camarades, ne dormant alors que quelques heures par nuit. Elle n'était pas la seule dans ce cas. Effectivement, il lui était déjà arrivée à plusieurs reprises de se voir tirer de son sommeil par les hurlements de terreurs d'autres apprentis... Lorsqu'il lui était impossible de se rendormir, la jeune femme avait pris l'habitude de se vêtir dans le plus grand des silences afin de quitter le dortoir. Elle n'allait pas bien loin, s'arrêtant la plupart du temps à l'entrée du bâtiment. Là, elle aurait pu profiter de la brise nocturne ainsi que des dernières étoiles encore visibles, mais, sa perpétuelle angoisse la poussait à rester aux aguets. Epiant le moindre mouvement suspect, Agathe ne parvenait à se détendre que lorsque le soleil commençait à pointer le bout de son nez. Ce n'était qu'à cet instant seulement que la jeune soldate se dirigeait vers le réfectoire. Elle faisait toujours partie des premiers arrivés et avait donc la possibilité de s'installer là où elle voulait. Sa place préférée restant près de la fenêtre. Suite à cela, les cours commençaient. Jonglant entre la théorie et la pratique, Agathe se voyait impliquer dans toutes les disciplines. Sa détermination sans faille était alimentée par un unique objectif : l'atteinte des Brigades Spéciales. Hors de question pour la jeune femme de laisser sa certification vers la paix lui filer entre les doigts. Toutefois, un détail tracassait la jeune soldate : elle n'était encore jamais partie en mission. De part sa peur des titans, elle hésitait à se sentir ravie. Mais la concurrence pour faire partie des équipes du Mur Sina était grande, et il faudrait tôt où tard affronter ces monstres. Alors, était-ce car son apprentissage n'était que trop récent que ces supérieurs l'avaient gardée au QG ? Ou alors la trouvaient-ils trop faible ?
Une vive sonnerie sortit Agathe de ses pensées : les cours allaient débuté.
Après s'être empressée de finir son lait jusqu'à la dernière goûte, Agathe se mêla à la masse d'apprentis qui s'extirpait du réfectoire pour rejoindre le bâtiment principal. Autour d'elle, les soldats marchaient par petits groupes, de larges sourires dessinés sur leur visage. La jeune femme ne se joignait pas à eux. D'une part car les relations sociales n'étaient pas son fort et, d'autre part, car les trois-quarts de ces personnes seraient bientôt mortes. Peut-être pourrait-on dire qu'Agathe voyait les choses de manière négative, mais elle nierait les faits. Elle voyait simplement la vérité.
Lorsqu'elle pénétra dans la salle de classe, Agathe s'installa au premier rang, contre le mur -soit, le plus près de la porte de sortie-. La compagnie de la jeune femme n'étant pas des plus appréciées, personne ne vint prendre place à côté d'elle.
Le brouhaha de début de cours se dissipa lorsque le professeur prit la parole. C'était un homme, usé par le temps et la guerre, qui avait sans doute fait ses preuves au sein de l'armée. Son ton monocorde lui donnait l'impression d'être lassé de tout ce qu'il entreprenait, voir de sa vie elle-même. A ses côtés se tenait, d'après ce qu'il disait, Aelig Hohenberg, membre de la Brigade Spéciale. A l'entente de cette annonce, Agathe porta toute son attention sur la femme brune. Elle ne ressemblait pas à l'image que l'on se faisait des soldats du Roi, il fallait l'avoué. D'apparence fine et peu musculeuse, rien de pouvait l'apparenté à une militaire si haut-placée. Et pourtant...
Cela mit un peu de baume au cœur de la jeune femme, la rassurant sur ses chances de réussite.
Mais qu'est ce que cette femme venait-elle faire ici ? La Brigade Spéciale était-elle si peu occupée qu'elle pouvait se permettre de perdre du temps avec les apprentis ?
Alors qu'Agathe s'interrogeait, le professeur déclara qu'Aelig se trouvait ici afin de renseigner les futurs soldats sur les différents rôles de la Brigade Spéciale. Soudain, une voix, qui ne s'était sans doute pas voulue discrète, s'éleva parmi les élèves :
« Leurs rôles ? Se cacher derrière le Roi pendant que les autres risquent leur vie. »
Agathe ne broncha pas. Personne ne pouvait démentir cela. Les Brigades Spéciales étaient corrompues et c'était d'ailleurs pour cette raison qu'elles étaient si revendiquer. Pourtant, ce fut avec intelligence qu'Aelig répondit à cette provocation :
« Tout n’est pas aussi simple, futurs équipiers. L’armée est un tout et un tout est composé de plusieurs aspects. La Garnison est auprès de la population, s’occupent des dégâts matériels. Le Bataillon d’Exploration nous aide à avancer, à comprendre la menace constante dans laquelle nous vivons. Et nous, la Brigade Spéciale, censée être l’élite, dirigeons. Réfléchissons. Comprenons. Aidons. Nous ne sommes pas plus à l’abri de la peur et de l’appréhension que vous tous. L’armée est un équilibre. Sans nous, tout tombe. Sans vous, tout tombe. Je vous interdis d’intégrer la Brigade Spéciale si vous vous sentez protégés au Mur Sina, je vous interdis de l’intégrer pour vous sentir supérieur, je vous interdis de l’intégrer si c’est pour flatter votre égo. Bien sûr je ne nierais pas que ce genre de personnes existent actuellement dans cette Brigade, mais sachez que ce sont juste des vieux qui se sont habitués au danger minime de la Capitale, et que quand ils l’ont intégré à l’époque, ils auraient donné leurs tripes pour abattre un titan. »
La force de ces propos avait laissé Agathe démunie. A telle point qu'elle aurait été tentée d'y croire. Cependant, elle ne voyait pas les choses de la même façon. Selon elle, la Garnison regroupait les soldats « ratés ». Ceux qui n'avaient pas été capables d'atteindre le niveau des Brigades Spéciales et qui espéraient que les murs soient assez résistants pour leur garantir un minimum de sécurité. A l'inverse, il y avait le Bataillon d'Exploration, dont les membres étaient pour Agathe, les vrais héros de l'armée. Des suicidaires, très certainement, mais dotés d'un courage et d'une détermination à sauver l'humanité qu'elle enviait. Enfin, la Brigade Spéciale, étaient sans doutes la plus pourrie de toutes. Sécurisant au sein du Mur Sina les meilleurs militaires, tout en prétextant « la protection du Roi ».
Comme si elle avait deviné ses pensées, la dite Aelig, ajouta :
« Retenez une chose : on n'est pas que des glandeurs. »
Bien que ces mots avaient été prononcés sur un ton taquin, ils sonnaient véridiques. Intriguée, Agathe se permit alors de prendre la parole :
« Je veux bien croire que la Brigade Spéciale ne passe pas les trois-quarts de son temps à se tourner les pouces au sein de la Capitale. Mais, pourrait-on alors en savoir plus sur leurs rôles et leurs occupations ? Car il n'est pas courant de croisé un membre de cette brigade en dehors du Mur Sina. Y a-t-il tant à faire là-bas ? Et... si je peux me permettre de vous poser une question plus personnelle, pourriez-vous également nous renseigner sur votre parcours jusqu'à votre poste actuel ? »
Cette intervention n'avait pas pour but d'enfoncer l'oratrice. Au contraire, c'était l'occasion pour Agathe de savoir dans quoi elle s'engageait et s'y elle avait les moyens d'y parvenir.
Sujet: Re: On n'est pas que des glandeurs - pv Agathe Räder Sam 16 Jan - 20:18
Aelig regarda d'un œil attentif les jeunes têtes qui s'étendaient devant elle. Alors qu'elle cherchait la moindre réaction de leur part, elle entendit une voix s'élever parmi la masse d'apprentis.
- Je veux bien croire que la Brigade Spéciale ne passe pas les trois-quarts de son temps à se tourner les pouces au sein de la Capitale. Mais, pourrait-on alors en savoir plus sur leurs rôles et leurs occupations ? Car il n'est pas courant de croiser un membre de cette brigade en dehors du Mur Sina. Y a-t-il tant à faire là-bas ? Et... si je peux me permettre de vous poser une question plus personnelle, pourriez-vous également nous renseigner sur votre parcours jusqu'à votre poste actuel ?
Ses yeux se dirigèrent alors vers une chevelure brune au premier rang. C'était une jeune fille avec un visage doux encore enfantin, mais aussi des yeux très durs qui avaient des reflets violets.
- Oui, je vais t'en dire plus. Nous faisons beaucoup de choses diverses, commença la Licorne.
Elle laissa son discours en suspens un instant, certains dirent qu'à ce moment-là ils virent un voile de tristesse dans le fond de ses prunelles et d'autres racontèrent juste qu'elle avait le regard dans le vide. Puis elle leva les yeux pour les plonger dans ceux de l'apprentie soldate.
- Nous arrêtons les criminels, les délinquants qui se trouvent à la Capitale et qui tentent de nous mettre des bâtons dans les roues pour des raisons que je ne peux dévoiler. Nous sommes constamment en contact avec les soldats du Bataillon d'Exploration et c'est en parti notre chef qui s'occupe de donner l'autorisation pour les expéditions en dehors des Murs. Nous veillons à la sécurité de tous, elle haussa le ton soudainement, et si mes équipiers ne le font pas, trop bêtes pour se sentir en danger, je veille pour la sécurité de tous. Nous tentons d'élucider les mystères qui planent sur la situation de l'humanité, désastreuse depuis quelques années. Nous aidons parfois la milice pour tenir en place les villes souterraines, qui accroissent encore par le nombre de personnes qui viennent se réfugier dans l'enceinte du Mur Sina.
Elle détacha vivement son regard d'entre les tréfonds de l'âme de la jeune fille qui l'avait questionné et lança un sourire satisfait, comme si elle avait vu en elle tout ce qu'elle voulait savoir.
- Et quand à moi, continua la grande femme en lançant ses longues jambes derrière elle pour s'adosser au tableau noir, j'ai eu un parcours des plus banal mais suffisant. Je suis entrée dans l'armée à l'âge de 15 ans, avant toutes les attaques récentes, donc je n'avais pas comme vous, je suppose, des attentes ou des motivations spéciales. J'y suis allée pour, comment dire ? Donner un sens à ma vie ? Ce serait plutôt ça. Puis j'ai suivi le même entraînement que vous, suivit-elle avec un goût amer en bouche, se rappelant de ces temps durs avec une certaine violence. J'ai fini dans les dix premiers par pur hasard et ai choisi la Brigade Spéciale plus pour retourner à ma ville natale que par choix technique.
Suite à cette révélation, les esprits fusèrent : « ville natale » ? « Brigade Spéciale » ? Cela voulait-il bien dire qu'elle était noble de naissance, non ? Étant tous sauf exception fils et filles de fermiers ou de chasseurs, savoir que la femme devant eux était noble et soldate semblait totalement invraisemblable. Pourquoi s'engager dans l'armée alors qu'on ne manquait de rien derrière trois Murs ?
Voyant les faces perdues devant elle, Aelig ne put s'empêcher de sourire malicieusement, avant d'être aimantée par le regard intrigué venant de cette apprentie, au premier rang, celle qui avait pris la parole quelques temps avant.
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